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OUI! LES CAILLOUX S'ÉCHANGENT!

(Dans le prolongement des échanges, une nouvelle correspondance s’ouvrait... En réponse à la dernière pensée de Sam Moore, je reçus ce texte de Pierre Giquel. )

OUI! LES CAILLOUX S’ÉCHANGENT!

Je les ai surpris dans leur vitrine transparente près de la fenêtre qui donne sur un paysage qui recopie particulièrement une estampe japonaise et dans le contexte d’une exposition franchement vivante et radicale comme on dit lorsque l’on vient des pays chauds, chauds pas seulement par le temps mais aussi par ses nuages qui peuvent se transformer en une belle pluie généreuse et criblée d’humour. Bref ! Je parcourus l’exposition avec une rare allégresse, le récit se construisait selon d’imprévisibles détours, il y avait bien sûr le souvenir des sensations géologiques, linguistiques mais aussi historiques et les caractères autobiographiques des oeuvres qui s’exposaient sans douleur prenaient selon les circonstances des couleurs inattendues, franches et paradoxales: le parfum pourpre d’un objet s’échappait voluptueusement d’un pli mystérieux de la roche tandis qu’un écho architectural répondait au dialogue sans fin d’un mariage multiple. Je retenais mon souffle. Fred qui m’accompagnait s’intéressa à des noeuds occasionnels et gordiens, moi à des étendues et des termes, toujours hanté par la typologie et les savoirs. Sur ce bout de presqu’île, nous n’en menions pas large, persuadés que nous nous étions embarqués pour une destination qui nous éloignait de la terre principale et nous faisait prendre chair de l’autre côté des océans. Nous étions passés dans une faille du temps immobile.

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