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Breeeze

soulève-moi

souleve m'en

 

leaves

souleve-moi

revolution

rêve solutions

rêvolutions

 

tir-amit-su

tire-moi vers le haut

or chicken road

bad solution dreams

 

 

Sam se demandait la nuit comme le jour s'il ne fallait pas s'engager autrement ici et maintenant, dans cette société en pleine mutation, en pleine révolution. Il se demandait si il ne fallait pas dissocier l'artiste de l'individu ? S'il il n'y avait pas une manière plus forte encore pour agir doublement. Il se demandait si son travail devait muter ? Permuter ? Ou bien modifier les axes de réceptions, agrandir le champ. Jardiner coûte que coûte.

Activer des éléments de la permaculture à un champ plus large que son propre jardin.

Rêvolutions,

 

Le vent qui souffle amène un retournement des choses

changement de point de vue

j'ai toujours rêvé à un changement de point de vue qui amènerait des solutions

l'utopie est l''énergie qui renouvelle la pensée, qui pousse la pensée jusqu'au bout, jusqu'à ses limites et parfois, on préfère que le borderline ne reste qu'à l'état d'utopie, qu'il ne franchisse pas la ligne du démesuré.

d'ailleurs

 

 

Les pensées ces derniers six mois étaient brouillées par des questionnements incessants mêlés de culpabilité, de remise en question et une volonté de renouveau. Les mots avaient pris du poids et les pensées se seraient alourdies si elles n'avaient pas pris la voix du chant. Tout ce qui va suivre, sera donc à entendre, les pensées chantées...

 

 

(On retrouve comme chaque matin Lamaline en plein exercice d'échauffement sous le petit pont qui relie le chemin des voies ferrées au terrain vague.

 

L'Aerofourche

procéder par butte

paillage

si mon paillage ressemble à mon plumage alors je te donne mes excès

vol volage vol volage vol volage

 

mul mulching mul mulching mul mulching

chewing

chew chewing chew chew chewing

hou houhou hou hou / hou houhou hou hou

 

 

 

 

 

(Lamaline perchée sur une butte en marge d'un champ puis marchant de long en large et en travers du champ).

 

Siccatta rainbow

Toccata rainbow

 

Wait for the lollypop

 

satyricon

Emeline,

aime lire

aimer aimer

helmer helmer

elle meurt

dans l'ascenseur

idiot idiote

idiot ci idiot la

 

flowers

flavours

les délicates qui se cachent

les déli cares

sweet on my fear

sweet on my fire

 

 

Seeing the flowers

 

Rex iso clair

near the quay

on the way

for singing

walking sees the flowers

walk by seeing the flowers

 

i do not wait

I just continue the work

miss read

miss read

 

go to Berlin

 

 

 

L'arbre amarre

 

Bleuet

 

Ble bleuet

Aubépine

Pavot de Californie

Trèfle hérissé

 

 

 

Dicotylédone

Asteracea

Poppies and paquerette

 

Viperine commune

 

L'épine verte est devenue rouge

 

 

Asteracea

loche loche

snail snail snail

Coucou et coq chantent en alternance. Le coucou va plus vite quand le coq s'arrête.

 

Carmelo

Les grillons

les grillons

les grillons du soir

et les vers luisants

lisent dans la nuit des vers

des vers

 

 

I don't want a planet pizza without relief

 

Je ne veux pas d'une planète pizza sans relief

i want flowers qui me sautent au cou

je veux des fleurs qui me hantent

je veux des fleurs qui m'éblouissent

je veux des artichauts aux poppies, des candies sous les choux

de la pimprenelle, de la sarriette et des pissenlits

les trèfles à 3 aux dessous violet me chargent d'azote

je me sens polyglotte

 

 

Gina Cumff était en route vers le pays thouarsais, la climatisation était à son point mort, une chaleur tout au long du voyage qui rendait la concentration difficile. Les fenêtres grandes ouvertes sur un défilé de champs jaunes. Passé la Loire, les tournesols twistent les vues. Puis la vue sera totalement brouillée, une vision qui s'annonce incohérente. Un enchainement de sensations brouillées par la chaleur moite de l'été caniculaire. La visite d'expositions où l'on passe du jardin à la Chapelle, de ses sous-sols à son choeur, du choeur à la maison de ville plongée dans l'obscurité, de la maison au jardin enivré de jasmin, du jardin à la voiture trop climatisé, de la voiture à l'allée chaotique du château, du château au jardin et ses douves. Le décryptage sera à faire, d'ailleurs on ne sait plus si les mots sont chantés, fredonnés, mimés, criés, susurrés puis engloutis sauvageusement.

 

Pierres sous la chaleur indie

déviantes

géologie et rusticage en fête

 

des formes dans la nuit

m'éclaire la belle

luz de la chapelle

lumières

déambulation nocturne

paysage qui se dessine

les volumes passent du ronde-bosse au bas relief

 

une table en verre en forme de haricot invisible dans la nuit comme dans le jour

les contours transparents disparaissent totalement sur l'horizon de la table.

 

Un boléro qui s'éveille prenant corps sur les fûts

Envoûtant.

 

Un moment symbiotique qui me ramenait aussi à ces petits chapeaux métalliques, cylindre à lamelles concentriques et rotatives en inox que l’on trouve parfois sur les toits des maisons. Elles sont comme des boules à lamelles magiques. Ce qui me plaît, c’est leur grande capacité à nous éblouir. Un concentré d’éblouissement. Poujoulat, lieu-dit Les Pierrailleuses, Granzay-Gript, chapeaux aspirateurs de cheminée tournant.

 

Chapeaux tournants, Sam les avait photographié à chaque fois qu'il avait pu, à Nice puis à Thouars mais cette fois, le soleil avait été si intense, que l'éblouissement avait été total. Son Samsung avait trop chauffé et avait refusé les prises de vues. Un écran noir s'était affiché.

Pour Sam, c'était la première fois que son téléphone s’immisçait dans le choix de ses notes …

 

 

 

Beaucoup plus tard dans la soirée ou peut-être avant, nous avions rêvé à un Duhomard servie sur le pont des douves du château en regardant les boules en strates s'agiter sur leurs flancs, une mise en bouche pour affuter les esprits farceurs.

Puis, les pensées vinrent en vrac, avec pour seul organisation celle des pas guidés par le podomètre. Heap of langage. Les montagnes affluaient de jour en jour, la collection des montagnes de Fougères et autres élevations s'accumulaient de jour en jour ….

 

 

On the road les feuilles en épi ronde d'Acacia

Ai planté les soucis au pied des pommes en terre

Trèfles hérissés éparpillés

 

Betterave, bette rude

Asteracea ou bleuet des montagnes

roses purple

Souffle à manquer

montée en arcs, par pallier, un effeuillage

1800 village vacances le soleil fait fondre la neige. La glace est dans les verres. L'agitation de l'hiver fait place à l'ennui de l'été.

 

 

Les flancs varbys du chapeau de napoléon près des lacets de Montvernier en face La chambre.

 

 

Une Amaranthe réfléchie ou épineuse a poussé sauvageusement ici.

Telle une effeuilleuse sur le podium.

 

Rêvolutions

jardin en tête

haricots carminats à rames

 

Associer une fleur à un légume

artichaut et coquelicot

tomate et oeillet d'Inde

patates, lin

Phacélie et sans souci

 

Le calypso ou la maison de Tristan

 

Les montagnes ont des frissons sur le haut

 

Les fissures et l'archelas, las, le chale râle

En haut, poste de télégraphie optique avec ses pans et jeux de miroirs

 

Sam rêvait dès lors à un morse aquatique où les bras s'agiteraient à n'en plus finir, révélant des mots incompréhensibles faites de consonnes fricatives.

 

Les campanules à fleurs agglomérées 

Mauve sylvestre Apiaceae

Centaurée panulicata

et la silène enflée, annonce la fête des bords de route, petits pétards champêtres.

Le cornouiller sanguinea garde ses petites fibres intactes quand on coupe ses feuilles

 

 

Une epilobe alpestre sur le chemin de la pierre à cupules.

Un grès schisteux faits de trous, dont certains plus grands forment des petits bassins. Peut-être s'agit-il d'une cartographie des lieux pour indiquer les transhumances.

Ubac et la montagnette des vernettes.

L'eau a jaillit au pied de l'aiguille rousse. Une autre aiguille qui fait jaillir les secrets de l'aiguille creuse, lupinophiles en éveil.

la cargneule et les bois d'arolle

Altitude plus basse, on passe des tarines aux limousines

Les limousines qui mastiquent l'herbe dans le champ d'à côté, en même temps on diffuse le son d'une radio, les petits poissons dans l'eau cachent cachent

coup de queue à droite puis à gauche et la partie d'échecs qui se poursuit passant du tableau du maître flamand à la table de jeu dans le club. Pas besoin de partir loin pour s'évader indique la carte bristol blanche. L'arabesque en forme de coeur du dos des chaises. Une constellation éprise de petits trous de table, convergence en connivence vers le grand trou unique au centre. Les plis d'un parasol s'inviteraient bien là !

 

Facéties et phacélie à la volée, champ de lupins en folies

 


 

Traversée du pont pour enjamber la Loire, une lumière blanche éblouissante qui vous referme les yeux, Sam pensait aux lunettes d'inuit, une fine ligne horizontale de mire pour la traversée en pleine lumière blanche, à l'écho des réflecteurs au sol, tuffeaux et pierres blanches

Et puis, comme par hasard Sam a croisé Sammy sur son vélo ou plutôt un croisement sur le pont dans la même direction, D J M

Tous ensemble, en route pour la visite des lieux de deux des quatre pavillons d'octroi de la place. Au sein d'un des pavillons, Sammy travaille sur une pièce. En cours de réalisation, assemblé de bois, couché sur son flanc, réside sur des tréteaux, un marteau de grande taille. À l'origine, ces pavillons étaient aussi en quelque sorte les portes d'entrée de la ville, ou d'une certaine manière le marteau avait dû s'agiter là aussi pour acter les taxes des marchandises qui entraient. L'éternel pouvoir au bout du marteau.

Sam avait dû laisser le marteau s'agiter car il continuait d'avoir dans la rétine depuis même avant même la traversée du pont, les déplacements des toiles spéciales d'OD, rendues visible sur un écran dans une des salles du cccod.

Sam restait fasciné par le montage des peintures de Debré, les pieds qui se déplacent à droite puis à gauche, une main qui vient devant, les pieds qui avancent tous ensemble devant, de profil. Sam se projetait à nouveau, le pinceau à la main. Il pensait ses peintures beaucoup plus grandes justes pour que l'on soit nombreux à les déplacer. Un déplacement ajusté, à petits pas, plus c'est grand plus les pas sont petits et plus les pieds doivent être nombreux. Sam retrouvait ses montagnes, des montagnes à déplacer. Ah la peinture, comme Sam l'aimait quand elle l'agitait au point d'en faire une montagne! Et qu'elle puisse se mouvoir non au point de se tortiller comme un serpent, mais plutôt comme un volume rigide qui se déplace dans l'espace tout en créant un autre volume d'air se déplaçant en différé du volume rigide. L'air semblait rattraper le volume.


 

Sam se demandait pourquoi on pousserait la rêvolution.

La rêvolution n'a plus d'élasticité. Sam sentait ses chaussettes pailletées qui tombaient au fond de ses chaussures. C'était au fond très désagréable. L'humidité faisait miroiter les paillettes et pourtant cela n'avait rien d'excitant. Le rêve s'envolait petit à petit. La chaleur était plombante et mettait en stand-by l'énergie qui l'avait tant agité depuis lors.

De temps en temps, comme par soubresauts, une montagne surgissait de part et d'autres des paysages en cours, comme s'ils se refaisaient incessamment, insatisfaits de leur état. Le paysage implique un point de vue. Sam pensait encore une fois changer de points de vue. Sam se demandait si réellement le paysage changerait. Il se demandait s'il n'avait pas déjà changé sans que l'on s'en aperçoive et si par la même occasion le point de vue n'avait pas muté autrement. Il se demandait si on oubliait de contempler le paysage, s'il disparaîtrait. Un point de vue virtuel, amènerait-il forcément un paysage virtuel. Sam se demandait si le paysage appartenait seulement à celui qui avait engagé le point de vue. Est-ce que la nature incluait le paysage ?


 


 

D et moi avions pensé déplacer les toiles à pied dans les rues de Château-Gontier. Des buissons conceptuels aux bandes vert sur vert, mat sur brillant, de grands formats qui nécessitent de porter à deux. DMC en a fait cadeau à Sam pour qu'elle les réutilise. Les pensées de paysages agités sont en état d'ébullition. La tête tourne. Une promenade dans l'allée principale des jardins qui longent la rivière sera de mise. Quelques montagnes se feront la malle pour jongler dans les jardins entre les buttées préparées et les tiges grimpantes aux vrilles, cucurbita maxima et solanacée. Des pieds au pas et au pied des montagnes agitées. Et puis, pour Lamaline, jardinière en herbe, il y a la tentation étrange d'une greffe d'une pomme de terre sur une tomate. Une pomate.

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Extrait Les pensées de Sam Moore - Une pomate éblouissante - Rêvolutions - septembre 2019

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Sam se demandait si le fromage avait réellement un sens. Ou simplement le fait de l'avoir posé sur une grille pendant un laps de temps qui l'avait amené petit à petit à s'assoupir et garder en mémoire les fines rayures de grilles ; et lui donner ainsi des distinctions d'un haut et d'un bas ou encore d'un dessus et d'un dessous. Sam se demandait si on mettait autant de temps le fromage d'un côté comme de l'autre est-ce qu'on pourrait encore faire des distinctions d'un haut et d'un bas.

Sam pensait à la fameuse boite ronde à camembert avec son socle et qui permettait au fromage de tourner et de se poser naturellement à la verticale, et d'éviter ainsi lorsqu'il est entamé de couler, éviter en quelque sorte qu'il s'écrôuuute.

Sam aimait bien l'objet, le Rolling cheese d'ailleurs il en avait beaucoup parlé avec Gina Cumff à la fin d'un repas qu'il avait pris ensemble la dernière fois qu'il s'était vue au Saint Merri. Mais en même temps il y avait quelque chose d'absurde dans cet objet qui masquait toute la beauté du fromage, un camembert qui s'écoule, qui s'écroule, cela faisait partie aussi de sa qualité, son épanchement, sa matière qui se répand, c'était aussi sa force comme sa faiblesse. Sam se demandait si en associant un Rolling cheese au rocking-chair, ne serait pas une autre manière d'aborder la matière sans la voir : une agitation douce qui permettrait de mesurer l'épanchement retenu.

Au même instant, alors que Sam réfléchissait à toutes ces agitations passées, fromages et cies, son ami GJ venait d'entrer dans la cuisine avec à la main un sachet en papier brun, rempli de fromage. Sam se demandait brièvement, si quelques-uns de ceux qui s'y trouvent feraient l'objet d'une conversation ce soir à table.

 

Extrait Les pensées de Sam Moore - Les crôutes fleuries sans dessus dessous - Rêvolutions – fin septembre 2019

 

 

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L'oxalide deppei est bien envahissante, sous ses faux airs de trèfles à 4 feuilles, elle cache bien ses bulbes, profondément au coeur de la terre. Si on la laisse faire, elle aurait tendance à s'inviter à toutes les tables du jardin. Tandis que son petit goût acidulé enrichit les mescluns de l'automne.

Oxalis, oxalide trèffle d'amour. Je te plante où tu es.

 

Sam avait rassemblé Les montagnes de fougères et autres élevations. A livre ouvert, il avait remarqué que nombreuses d'entre-elles prenaient la forme d'une pipe. Il s'était demandé alors, s'il ne marchait pas d'une certaine façon comme une pipe. Les montagnes de fougères et autres élevations étaient nées à la suite des marches quasiment quotidiennes éffectuées en 2018, avec un podomètre dans la poche. Dans le même temps, Sam était sur un projet avec la Fondation Facim en Savoie, à Albertville, au coeur des Alpes, au carrefour des quatre vallées, là où la montagne est omniprésente, belle et magique, majestueuse, inquiétante, verte ou blanche...Sam a continué de marcher, passant du plat au dénivelé, et le podomètre a continué ses relevés. Sam a beaucoup aimé ses élévations qui s'affichaient de façon quotidienne, créant de nouveaux paysages. Les premières aquarelles peintes sur calque à partir des relevés du podomètre ont commencé le 12 juin 2018, jour où Sam est allé à Fougères pour mettre en place une exposition/résidence à la Galerie d'Art Albert Bourgeois. A partir de ce jour-là, les aquarelles se sont déposées sur un rouleau de 20 mètres par 0,6 qui s'est enroulé au fur et à mesure des jours.

Une partie du rouleau a été dévoilé en avril 2019 dans l'exposition fin de résidence. Certaines des aquarelles ont pris le chemin des volumes, passant de la courbe, au dessin aquarelle 2D puis aux bas-reliefs bois peint… Puis le rouleau s'est de nouveau enroulé, pour laisser place à un format beaucoup plus petit, à échelle de transport, format A4 et ce de façon quotidienne depuis juillet 2019. Pour des raisons d'insatisfaction, la mise en page des calques aquarellés a changé plusieurs fois de supports. C'est à l'automne, que les assemblages papiers ont été trouvés et que les observations ont révélé un nouveau courant. L'observation de ces dessins, les montagnes de l'entre-deux, ou bien encore les encastrées, comprises entre deux jours, comme il s'est plu à les définir. Certaines élévations et davantage peut-être ces derniers temps ont commencé à prendre des formes rappelant celle d'une pipe. Cette observation allait donner de nouvelles orientations dans la réalisation de ces aquarelles. Il s'intéresserait davantage aux desseins de pipes. Il les rassemblerait, quoiqu'il arrive le livre s'appellera : Marcher comme une pipe.

 

Extrait Les pensées de Sam Moore – Marcher comme une pipe - Rêvolutions – fin septembre 2019

 

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fgrddderdfgggcvvvvvffffffffchhhchhchhfffffcchhccccffffffcccchhhhhhchhhhhchffffffffgrgrrgrrrggrrrggrrrrrrrrrrrrrrrcriccriccriccriccriccccricccricccriccccccriccrric

skiiiiiiiiigggggggruuuuuuuuuuuuuuuuuuuuttttttttttttiuuuuuuuuuuouuu

Une frequence minimale

 

Sam se demandait si l'urgence n’en était pas à se tourner vers une transformation amphibienne. La montée des eaux était plus que courante et nous ne nous étions pas préparé à ces re-virements de situations. Une rêvolution venant au dessous de l'horizon alors qu'on l'avait sans doute imaginé derrière. Une rêvolution aux phases cauchemardesques. Rover loop.

Depuis des siècles, nous avions inventé des tas d'instruments, machines et objets divers pour nourrir notre désir d'envol, un envol avec l'idée d'une ascension en oubliant parfois que la chute faisait partie intégrante de l'ascension. 

Une chute libre à l'air, dans l'air. L'air cohabite petit à petit avec l'eau, un niveau qui s'approche de l’horizon. Une ligne de flottaison à pointer, à mirer, à expérimenter tels les dispositifs mis en place par MD pour produire des images. Mouvement. La marée. Arrêt sur image. Chercher le point d’équilibre. Un chavirement de point de vue. Log horizon.

Sam avait appris à nager seul. Plongé au milieu d'une piscine chaque semaine, il avait d'abord longé les bords en se tenant d'une main tandis que l'autre tentait la brasse en solo. Puis petit à petit il avait pu lâcher le bord et s'en écarter alors. Mais dès qu'il sentait une présence démesurée de l'eau en dessous de son corps, son assurance flanchait. Il pensait alors, que la nage était resté encore à l’état embryonnaire et sans doute, encore une fois, certaines capacités de nos corps n'étaient pas développées. Sam pensait à La grande beuverie. Cela voulait-il dire pour autant que nous étions toujours à l'état larvaire tel des axolotls qui s'accommode de leur environnement. A la grande différence peut-être que nous n'avions pas développé seuls dans notre corps la capacité de régénérescence de nos organes. Sam se demandait si l'axolotl qu'il avait vu dans Loop, l'exposition de M M l'été dernier, s'était réellement accommodé de sa visibilité. Les questions intrinsèques que sa présence avait pu susciter au sein de son exposition nous renvoyaient au-delà de l'art bien évidemment, face à notre présence au monde. Et cela n'était pas rien. Ici, maintenant, en devenir. Une présence métaphysique. 

Sam rêvait à des branchies en forme de fougères, des ailes comme une ombrelle délicate passant du vol à la nage, 

courant l'eau, courant l'air, 

une brassée de spores s'éjectant comme une pluie d'étoiles. 

Tandis que les fougères d'argent aux frondes argentées éclairent la nuit. Seul, Sam Moore continue une brasse ajourée. 

Le paysage mute, des trous laissent les branches circuler.

 

 

Log lady sur le rivage,

 

iiiiiiiiiiiiiiwiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiwuuuuuuiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuufffuiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiicriccriccriccriccriccccricccricccriccccccriccrric

skiiiiiiiiigggggggruuuuuuuuuuuuuuuuuuuuttttttttttttiuuuuuuuuuuouuuuiiiiiiibipbip bipipbiiiiiibiiiiiiiiiiiiipbiiiiiipppp

 

log  lady logloglogloglogloglogclogcloclogcloglogclokclockclockcloclclockclockclock

 

Extrait Les pensées de Sam Moore – Des branchies en forme de fougères et notes inspirées des expérimentations de Marcel Dinahet à Mathieu Mercier - Rêvolutions – 2 décembre 2019

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Log lady log  

Log lady log, she watched the axolotls pass on their pedal boats, 

Gills raised, 

Eyes made up and fingers 

wood varnished

 

Elle aime regarder passer les axolotls sur leurs pedalos, branchies relevés, les yeux maquillés et leurs doigts vernis de bois 

Log lady log, log lady log, 

Waterfall is everywhere 

The Salto Angel

She painted on the log a landscape of luminous waterfalls 

and they pedal to activate the cascading water effect.

Log lady log,

Log lady log,

Lady log moves and axolotls likes to watch the movement pass,

arms in logs...

 

 

Extrait Les pensées de Sam Moore – Log lady log song  - Rêvolutions – 3 décembre 2019

 

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Hominescence, incandescence, adolescence, luminescence

 

tes yeux

dans la nuit étoilée

iiiiiiiiiiiiiiiii

nous sommes prêts à mirwaulter, mirvaulter la nuit et le jour qui suit.

L'éblouissance des instants chavirés

la quintessence des vents contraires 

Il semblait que Sam n'avait plus rien à perdre dans cet instant. 

 

Coccyx qui claque comme pour rappeler l'ordre du jour

la pente est rude il est bon de le rappeler

Coup de poker 

 

Mirwolte 

où sont passés tes yeux

scintillants dans la nuit

 

Treyuagluisssssqmmbomgzzzzzzzzzzzziiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii

En guise de dérogation, en guise de degoration, en guise de décoration, anguille de décoration en guise de décoration, en guise de décoaction, en guise de décoration

lecture à voix haute bug à l'instant chavirant

Du haut des arbres, les boules perlent. C'est beau.

Sam se demandait si les arbres n'en avait pas fini avec les boules. Qu'elles soient rouges, vertes, bleues, oranges, elles finiraient par nous tomber dessus avant la fin de l'hiver. Une dégringolade de boules qui perlent. C'est beau les boules qui perlent et les perles qui déboulent comme des perles en pleurs, en fleurs. Elles pleurent beaucoup. Elles fleurent aussi. Sam pensait plus haut so sad. Beau et triste en même temps. Il grimpa à l'arbre encore une fois et s'agrippa tant qu'il le put à la plus grande des branches.

Smash head

Une orange bleue se distingua. Elle riait aux éclats. Fracassante 

Haligali haligali 

gling gling gling gling gling gling  le bug des perles qui pleurent. 

Reflex.

 

 

 

Extrait Les pensées de Sam Moore – Bugs mirwaultants - Rêvolutions – 19 décembre 2019

 

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Sam pensait à lui, maitre chanteur buissonnier, à ses lunettes et sa dernière coupe qui lui avait donné un air mi wharholien mi Hockneyen. A star, un.e étoile étincelant.e. Une Luminescence qui lui apparaitra plus tard mais bien trop tôt comme un rayon vert à la tombée du jour et de la nuit. Comme il lui manquait, comme ses échanges lui manquaient aussi. Il pensait à ce qu'il lui avait dit quand Sam se sentait envahi d'une marée de mélancolie, recouvrant sa petite crique jusqu'aux moindres cailloux et monticules sablonneux, Sam n'arrivant pas toujours à dompter la pernicieuse. Simplement, PG avait répondu qu'écouter Peggy de Belin lui filait la pêche. Une élégance réjouissante et entêtante. Depuis, Sam pour dompter la pernicieuse écoutait régulièrement Bertrand et aussi Léonard, Nick, David, Brigitte, Laurie, Marie, Nina, Joséphine, Barbara, Catherine, Yma, Bianca, Sierra et Robert ... et continuait de chercher les pensées du jour et/ou les fleurs des champs pour réveiller l'éclat des étendues.

Les boules oranges dans les arbres perchées s'apparentent à des constellations prodigieuses. Les constellations parlent du rayon vert. La boule bleue, tel un gros ballon gonflé à l'hélium se prête à un envol secoué d'un rire délicieusement communicatif. Une esclaffe générale pour la traversée à quatre pattes d'un buisson on ne peut plus ardent ! Genets et bougainvilliers semés en alternance.

 

Pendant ce temps, terrassée par le dragon Influenza, Lamaline s'essayait dans une sorte d'écriture automatique. Elle avait passé déjà 3 jours au lit et les nuits étaient chaude à en tordre les draps. Des flashes incessants lui apparaissaient passant de sa chambre d'enfant orange et bleu où elle avait vu ses premiers éléphants roses s'agiter sur le papier peint fleuri à des images irréelles d'une terre en feu, des kangourous égarés sautant pour tenter de fuir le feu ravageur. Tel un raz de marée dévastateur, sauf qu'ici il n'y avait pas d'eau, seulement le feu continuant sa trajectoire, ne laissant rien d'autres que des cendres. Terre brûlée.

Yourth, yourth, yourth, plus fite...

Quand les mots paraissent lourds, Sam passe aux images et inversement. Quoiqu'on en dise, les paysages s'agitent. Un joyeux bordel 2020. Et Lamaline profite du passage pour s'y glisser furtivement dans l'entre-mont.

Plus fite, yourth, yourth, yourth - prends tes corps à toute main – jump-in – monte – grimpe- sur le flan de la montagne avant le rugissement des baleines vertes – splash into – des paddles sans eau aux caniches lisses - Yourth yourth tu fumes le feu des fesses à bout de bras… Yourth my friend, break dance cheers… yourth, yourth, fite fite mirror lit boum shit...

 

Sam pensait encore profondément, une présence révélatrice, irradiant la beauté des uns et des autres… Comme cette présence malicieuse lui manquait. Il lui semblait que les mots flottaient à présent, retour à l'envoyeur adresse inconnue. Comme Sam ne savait pas par quel bout il fallait plonger, il ré-écoutait Peggy pour l'apaiser. Comme si la première ne suffisait plus ou simplement aujourd'hui la nage avait un drôle d'écho sans toi pour le guider. Il avait comme un pressentiment d'un vaste territoire inconnue qui viendrait s'imposer sur le devant de la scène truffé de mines anti personnels. Comment en avait-on pu en arriver là. Comment l'égo des uns avaient pris les rênes du pouvoir et promulguait éhonteusement des mensonges toujours plus grands.

On a oublié nos instincts guerriers depuis si longtemps ou bien a-t'on juste gardé une agressivité assoiffée et déracinée. Sam pensait à son ami Nico qui prônait en 2000 la Tired Generation. Une génération enrôlée dans la technologie, dans la consommation de la technologie, endormie sans nul doute. Tandis que de nouvelles natures vigoureuses dégagées de hargne et pourvues de miroir sans tain revenaient au galop. 2020. Qu'on reprenne les rênes de nos désirs et de nos rêves. Que les paysages aussi s'agitent de plus belle !

Des mitaines grises pour les jours, des mitaines colorées pour les nuits. Chaque présence ici est désormais pleine de malice.

 

Le pensées de Sam Moore, agitées quoiqu'on en dise et à infuser pour l'année 2020 qui vient et qui va - Rêvolutions – quand birthday passe le 17 se change en 18 et le 18 en 19 et le 19 en 20… (20 janvier 2020) Vive l'art Pierre, Robert et les autres !

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Pressée plus que jamais, Lamaline m'entraîne dans un tourbillon de pensées dépareillées

Yourth flaque flaque pot - j'ai la bouge dans le sang, excitée comme une puçaille qui mire les radiations et le feu de joie qui s'y prépare - Le pot pipe et blague à tabac prêt à cuire ! Yourth yourth je me sens plus young d'un seul coup - La chaleur du feu de bois, joie m'a ravivé ! Le creuset rougit de ma venue - les pépites crépitent en choeur décalé le nuage fume au dessus de la cheminée verte – les oies sont solages et les noix volages – yourth yourth les pieds dans le plot - fite fite feet mute sur le mimosa tout enrubanné - les pistils s'éparpillent et les crocs pétaradent sur le bitummme chaud les marrons qui gèlent gla-gla-gla-glacés tout enrubaumé la glasciure a du bon, socks sucks la secure - bris de glace brisions les chocs macs du pro en gelée pour le toucan manicure - un pied levée une tête chiffonnée - du kefir qui pète rondement dans le carafon et le girafon tourne en rond – z'y déclenche les phares gyros

Yourth yourth yourth, come on baby log…

 

Les pensées de Sam Moore, baby long log et Lamaline pressée - Rêvolutions – 22/01/20

 

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Yop ça sent la fraiz

Du yaourt sous la neige,

Des vaches aussi

Comme elle tombe la peuf

Je mire le flocon haut

 

 

Tandis que rain rain rain

when it's raining

I'd like swimming on the rain, rain, rain

c'est bon la pluie pour le corps et l'esprit

mais moi je préfère le sun

Sun and the ice

 

Pendant que Lamaline se prélasse enfin, Sam continuait ses arrangements dans la cuisine sur le sol carrelé. Il avait pris la décision que son jardin au printemps serait accompagné d'un épouvantail. Mais ce terme ne correspondait pas vraiment à ce qu'il désirait, il voyait cela comme quelque chose d'énigmatique plus qu'effrayant et aussi un peu rond, bienveillant. Il souhaitait qu'au moins un de ses explorateurs du bout de l'arc en ciel vienne l'accompagner sur le terreau en herbe. Il n'avait jamais rencontré encore un de ses explorateurs, il les avait jusqu'à présent toujours imaginé et de là ce qu'il se matérialise...

Les demi sphères filent en mauvais coton, toile de jute et papier mâché. Je mâche à n'en plus finir. Vivement qu'elles se rejoignent. Pendant ce temps là, les vaguelettes d'aluminium se préparent à panser la jute.

 

Les pensées de Sam Moore, du tanka enneigé au papier mâché – rêvolutions 28/01/20

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