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Sam avait les yeux remplis d'humidité, un instant elle lui semblait que l'il lui devenait inconnu, un écart avait creusé la position de l'anneau sur son doigt.

Sam se sentait autant homme que femme et ilelle continuerait à passer de l'un à l'autre coûte que coûte. En tant que femme pisser debout comme un homme et en tant qu'homme pisser accroupi comme une femme. Pisser debout ou accroupi peu importait à présent, le choix se ferait autrement que par genre. Ilelle fallait pisser coûte que coûte.

À droite, à gauche, au milieu, au centre, au dessus, en dessous, en travers, au travers, au coin, au coin à droite, au coin à gauche, au milieu du coin, au milieu du coin à gauche, au milieu du coin à droite, au centre du milieu du coin à droite, au centre du milieu du coin à gauche,

ilelle gambadait d'une jambe sur l'autre ne sachant où donner de la tête à toutes ses issues possibles. Ou bien le choix se ferait comme par hasard, laissant la déviance naturelle du sexe opérer ou bien la retenue finirait juste par lacher prise là où bon lui semble ce qui revient à se pisser dessus ou encore l'envie passerait dans l'instant d'après ce qui reviendrait à se confronter à nouveau aux différentes possibilités.

Laissez-moi pisser !

et plus encore si affinités,

laissez-moi pisser pour les autres !

 

 

Nuit ajourée,

nuit américaine

day for night

dans les régles de l'art cinématographique un ciel qui demanderait à être sans nuages

mais dans le hors champ, parce que nous sommes toujours hors champ quoi qu'il arrive

Blue, le ciel est plein de cumulus congestus et d'altocumulus floccus, blue dark, blue dark orange nuit. Une orange sur la table de chevet luit, c'est lui qui lit, les oranges bleues. La spécialité pour un sol désertique. La campanule qui cloche en sonne vivement. La nuit s'ajoure, une fissure tel un éclair, la traversée neowise accompagnée d'une floppée of shouting stars. Wouahouhhh ! What a sky !

 

Ses mains s'étaient élargies, elle ne s'en s'étaient même pas rendu compte jusqu'à ce jour où elle n'avait pas pu enfiler le gant, cet énorme gant matelassé qui lui servait à se protéger de la chaleur. Il lui avait tenu tête jusqu'à ce qu'elle finisse par l'abandonner au pied du four. Laissant le four ouvert pour que la chaleur s'en dégage, seule.

Elle s'étaient élargies à nouveau lorsque pris de cours, elle avait du tirer, porter, couper, tailler, poncer, percer, creuser, trancher, tout un tas de matériaux et qu'au moment d'une petite pause bien méritée, elle avait voulu ôter ses petits gants fleuris, et qu'ils avaient tout simplement cédés, un déchirement net, mettant fin à la résistance d'une grande pression exercée pendant toutes ses actions.

What a hand !

What a Hand in glove.

(The smiths)

 

Un doigt d'honneur, un honneur tendu quoiqu'il arrive n'y fera rien. Le gant restera off shore.

 

Sam Moore se demandait comment ses mains en quelques mois étaient devenues si importantes. Etonnament, alors que dans certains cas, elles avaient quasiment disparues, Elle avaient repris du poids dans toutes les autres activités du jour et de la nuit, peut-être plus encore depuis qu'elles ne serviraient plus désormais comme marque contact de courtoisie ou d'affection entre les individus. Elles parlaient peut-être plus encore que jusqu'alors, d'ailleurs Sam Moore ne pouvait pas s'en empêcher d'agiter les mains régulièrement comme pour palier aux mots qui lui manquaient parfois, ou encore pour transmettre l'energie qui le traversait et qui malheureusement n'apparaissait plus sur son visage puisque celui-çi était désormais masqué. En très peu de temps, c'est comme si les mains avaient pris les mots, le langage en brassée, avec cette impression de, frottée, nettoyée, lavée. Chacun avait alors à se débrouiller de cette sensation humide, collante, gelée au résidu gras. Le propre devenait en tout sens figuré et encombré. Même si les mêmes mots peuvent dans certains cas être synonyme de volupté, de sensualité, de plaisir, et d'érotisme, ce n'était pas encore le cas ici. Il restait à défricher de nouvelles zones érogènes dans ce magma de gel hydro-alcoolique.

 

Hagioscope, occulus, œil de bœuf et trou de serrure, de quoi alimenter les fantasmes des voyeurs jusqu'à s'y rincer l'oeil vulgairement.

Un doigt d'érotisme qui fait monter d'un cran la chaleur des corps. Effluve musqué et enivrant, chaud et poivré, et sur le pourtour, une petite pointe sucrée qui s'en exhale.

What a sex !

Corps à corps, décharge électrique à luminescence ondoyante qui s'accompagne d'un échauffement, d'une surchauffe exaltante.

Nuit ajourée, déchirée, claquage rose. Les biscuits roses de la dentelière recellent de langues de chat assoiffées. Sparkling. Bubble trains, délicate effervescence qui monte directement à la tête.

 

 

Un lieu à soi, rien que pour jouer à saute-moutons, entre tous, entre toutes et passer du coq à l'âne avec grandeur et réjouissance. Felin-es assoiffés se rejoignent. Un feu d'artifice, aux couleurs chatoyantes, rouge-orangé ; allongés sur le sol, nus, sexes et seins pointés vers l'incandescence en ébulition, le crépitement des artifices augmente le tempo de la respiration. Les retombées des étincelles prolongent la douceur de l'excitation. Jouissance extrême, un temps suspendu partagé.

A la différence d'un bad trip after effects soirée arrosée en tous genres, la lumière ne se rallume pas. La nuit reste ajourée, épicée à souhait, love on the beat.

 

Let it go...

J'irai pisser pour vous

Au loin, déjà on entendait comme un refrain,

I will go piss for you as far as the sky is blue

 

I will go piss for you

j'irai pisser pour vous aux abords des bois, aux abords des champs, aux abords des plages, aux abords des jardins, aux abords des rivières…

comme un animal qui re-dessine les frontières – j'irai pisser pour vous pour que les pissenlits, la bourrache, l'oxalis, les roses, les soucis, les capucines, les patates douces et les autres, choux, pois, carottes, navets, pommes, poires, cherries et fraises des bois s'implantent du côté des parkings, des centres commerciaux et que le jus des fruits coulent à flôt. J'ai rêvé encore des voitures à l'arrêt prenant racine et se faisant les receptacles de belles plantes, tels de grosses jardinières. Aloe vera en guise de transition pour panser les plaies de la déroute, où tout ce que l'on croyait nécessaire ne l'est plus. Les centres commerciaux, vidés de leur lobotomie consumériste se réinventent, les parois opaques s'éclaicissant pour révéler la silice et se déployer tels des serres abritant multi variétés de fruits, légumes, racines et où chacun peut venir dans l'échange s'y nourrir.

 

I will go piss for you as far as the sky is blue

I will go piss for you until the blood flows

until the sky flows with a new cloudly blood

I will go piss for you until everybody has enought to eat

 

En une nuit d'éclairs, i will go piss for you

I will go piss for you until we piss together

 

Les pensées de Sam Moore, Extraits de Nuit ajourée, 2020 - part I

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Putain de car ! En vrai cela ne sert qu'à rouler… et rouler des mécaniques c'est totalement has been

comme d'habitude Lamaline venait de faire son entrée fracassante d'hyper énervée. La double porte avait tremblé, dans la minute même je m'étais imaginé qu'elle franchissait la porte d'un saloon, assoiffée.

Il va falloir franchir le pas differemment. Diaphragmenté

passer de has been à As bean – tel un bouquet d'artifice, rising star, projection avec toute une flopée d'étincelles encore dégoulinante, le toucher terre, approfondir dans les sous sols, up and comer, planter la graine, as bean, jusqu'à ce qu'elle ressorte, en germe

as bean, l'autre versant soft de la green guerilla.

 

 

 

Bobby beautyful sun et kenneth la colère assistent à l'explosion du bouquet de beans, couleurs jaillissant du sol au ciel et du ciel en retombée vers le sol ;

rising star

up and comer

as bean

 

Rising star, image poétique, rêveuse, utopique, un ancrage au réel avec l'idée vraiment d'être là au bon moment, comme branché, connecté, prêt à cracher ses geysers pour atteindre le nirvana.

 

As bean,

 

Des hommes cuirassés, harnachés comme des motards caressant les flans de montagnes montent sur le toit d'un bâtiment et ne trouvent rien.

Au vent fou

Take me, yours

green, yellow, orange, red, pink, blue, black

lepiote socks on

gardening

truffé de beans – les bambous rusés chuintent et murmurent à l'oreille des pandas de ne pas trop laisser approcher les pangolins

 

Put on your green shoes, darling

 

Pantomin manidae pangolin

Lorem Ipsum

 

As bean

 

ça sent le pop corns à gogo au pied des haricots. Black beans. C'est décidé ! Ils seront noirs. Black outside and green inside ! Un vert franc à la cassure.

 

Neque porro quisquam est qui dolorem ipsum quia dolor sit amet, consectetur, adipisci velit ...

Has been, ça ressemble à la bataille de Pavie, extrait de la palisse ajourée. Vue de l'autre côté, as bean. As bean in time. Le haricot passe au beurre.

 

 

Les pensées de Sam Moore, Extraits de Nuit ajourée, 2020 - part II

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La dernière fois que Sam était allée en discothèque c'était pour accompagner la fille de ses amis M&B. Elles étaient arrivés tôt, E.V.A un trio de girls, un peu perdu, trop ou pas assez jeune. La piste était immense et déserte, un sol usé cependant mais qui n'avait rien d'excitant. La lumière était vive, la boule à facettes tournait dans tous les sens, comme à la recherche de quelques gogos danseu-rs-es naissants. L'ambiance n'était pas encore arrivée. Fermer les yeux pour raviver le souvenir d'une piste trop étroite où la chaleur des corps se diffuse dans le tempo de la musique et vice versa. Un déhanchement qui se propage au niveau du bit, une vague agitée et transpirante sous un halo de fumigène coloré.

J'ai toujours imaginé que le plein m'oppressait mais maintenant que les corps s'éloignent, et que le toucher commence à n'être qu'un lointain souvenir, la sensation du vide grandissant me compresse.

 

Ses mains se sont encore élargies, si cela continue, elles ne pourront plus couvrir les touches une à une et ilelle ne pourra plus garantir le sens des mots. C'est peut être dans le fond ce dont ilelle rêve le plus.

Ecrire dans une langue qui nous soit complètement étrangère.

Esdcxrdfijkrdfesd dxcaqsnbswx uhjnbesd lkaqsnbgfvuhjesd qswuhjijk mlesd sdxoikijktfg cvoklmlpollmesdtrfesdmlesdnbtrf esdtrfrdfaqsnbgfvesdrdfesd.

Yonex, les volants en nylon s'envoient en l'air. Mlaqs pollkuhjmlesd gvbaqsrdfdxcesd lkaqs bnaqslklkesd esdnb gvbuhjijkswxesd dxcesd swxokluhjswx-mlaqsijknb.

La langue des mains trop large et de la bouche masquée donne forcément quelque chose d'imprononçable, d'intraduisible ; il faut l'écrire pour l'entendre et la voir écrire pour la ressentir. Pour tenter de retrouver le sens, il nous faudra sans doute, taper, tailler, couper franchement dans la masse, sonder la résistance des lettres qui s'accrochent comme une bernique sur son rocher.

 

Orange comme une pastèque. C'est bien pourtant la couleur auquel on ne pense pas quand on regarde où que l'on parle d'une pastèque. L'orange est probablement la couleur du dessous, de la couche d'en dessous, celle qui est dissimulé par le vert, celle qui peut ressurgir sur le vert, où plutôt comme par soustraction, l'orange est ce que le vert n'a pas pris. Un petit filin orange qui s'échappe, une petite ligne, un motif, un dessein, une trace comme guidée par un insecte parcourant toute la surface du fruit jusqu'à sa maturité. Sam se demandait si l'orange n'était pas passé au vert sans qu'il s'en aperçoive réellement, comme si la durée n'avait pas eu lieu ou bien comme préoccupé autrement. Le grossissement avait pris le dessus qu'on en aurait oublié la couleur ! Si on la coupe en deux, même le orange n'apparait pas, le rouge est franc tout autant que ses pépins sont noirs ou parfois blancs. La chair est croquante et sucrée. La pulpe est rouge profonde presque d'un seul tenant, seuls les pépins qui s'alignent par le milieu rompent la pulpe.

Tfgesdnbijkrdf dxcaqsnbswx swxesdswx mlaqsijknbswx lkaqs plmuhjlkplmesd oklrdfaqsnbgvbesd esdtfg rdfesdvcesdrdf lkesd swxesdnbswx dxcesdswx mlokltfgswx.

En fermant les yeux la pulpe se réouvre, orange. Mi orange mi pastèque, parfois la sphère se zèbre.

 

Les pensées de Sam Moore, Extraits de Nuit ajourée, éclairs 3 en 1, 2020

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Dans la pénombre, la cuisine laisse clignoter une kyrielle de diodes lumineuses chiffrées. Des pendules à gogo et pourtant il n'y en a pas une qui donne la bonne heure. La plupart sont en avance et comme on pense l'avance acquise, on se déleste du poids de l'heure qu'on finit par être en retard. Il y a encore du jeu à avoir, pousser le time in pour que le retard devienne de l'avance. Après tout cela ne devrait pas être si difficile que ça, il suffit de commencer par oublier qu'on est en retard pour que le retard soit suffisamment large pour passer l'out et qu'avec une largeur d'avance on glisse vers le prochain in.

il n'est jamais trop tard, quand faisons-nous les choses ou bien il est toujours trop tard, quand nous faisons les choses – Fuzzyyyyyy – tel un sifflement qui prend le poids de la mesure de la linguitude – la linguitude c'est comme absorber des linguinis en altitude, y'a forcément les bouts qui chuintent – Fuuuuuuzzzzyyyyyy - Madeline

Madeleine. Sam Moore avait le sentiment de tout oublier, même le temps qui tombe, d'ailleurs il tombe et passe en même temps, plus il tombe, plus les montagnes s'accroissent et le panorama mue. Un instant il s'était pris au jeu à regarder le paysage se transformer qu'il en avait oublié de tomber, le réseau avait continué sans lui. D'ailleurs il avait trouvé la linguitude en tombant juste à côté du sous-bois, ce qui lui avait permis de contempler avec délectation les mues panoramiques.

La ribambelle chiffrée se transformait petit à petit en petits bâtonnets lumineux qui se mouvait au fil des déplacements dessinant de manière incongrue et extraordinaire, une pivoine bleue

l'idée de la vérité n'existe que dans son contraire, bleue pivoine

Fuuuuuzzzzzy hiiiiiiiiiii

Madeline and Madeleine avancèrent à visage découvert.

Clairement il y a redoublement de la série,

les pivoines se dédoublent aussi

J'ai tellement pensé aux pendules qui avancent seuls dans l'hiver jusqu'à en provoquer la fin du jour que j'en ai oublié certaines qui avaient besoin d'être accompagné et j'ai fini par être en avance sur le début du jour. Cette avance partielle m'a juste rappelé qu'on était sacrément en retard, qu'il fallait à nouveau décoller les aiguilles du fond, leur donner du répit pour que leurs ombres apparaissent. Une opportunité d'allègement de la pression du temps. La linguitude semblait tomber à pic. La prise en main des linguinis était un des éléments essentiels pour le bon déroulé des opérations. Pincer l'une des extrémités entre le pouce et l'index en veillant à garder le plat au-dessus pour que le vent puisse s'engouffrer sans encombre. Un chuintement se faisait alors entendre et dans son prolongement, on entendrait bien distinctement

Fuzyyyyyyyyyyy

 

Les pensées de Sam Moore, Linguitude et clignotements dans la nuit retardée, 24-26 octobre 2020

 

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Apaver ce serait comme ramasser juste à temps – il est encore temps d'ailleurs Sam s'était glissé dans une formation spécial pour savoir comment manier l'extincteur. A ce propos, il en existe plusieurs et il semble que l'on se doit de leur faire confiance. S'ils sont là, eau, poudre, dioxyde carbone et autres poudres spécialisés ; c'est qu'ils ont une bonne raison.

Dégoupiller à temps peut parfois être essentiel.

Je me demandais si l'expression Avoir le feu aux poudres n'était pas une manière indirecte de provoquer l'extincteur tranquillement installé dans un coin de la pièce.

Ce qui reviendrait à prendre aussi sec, la poudre d'escampette.

 

L'utilisateur attablé s'est affublé d'un rouge permanent, gloss

les lèvres qui se devinent sous le masque qui cache la forêt ont quelque chose de terriblement sauvage,

Anubis,

 

Rupture du continuum,

j'éternue, alerte

il s'ensuit un rouge très agressif

la couleur arrive par effraction

 

 

Puis vint la balade de Dr Mrs Vandertrampp – action – une ritournelle en jambe, la résistance.

Je suis descendu elle est rentré, je suis monté je suis revenu et suis sorti. Je suis venu et je suis allé aussi et surtout je suis née ici et devenue là ; je suis entrée et me suis retournée

Je suis tombée et je suis restée chaos,

je suis arrivée aussi, je suis mort probablement, dans tous les cas je suis bel et bien parti.

 

Poursuite de La balade de Dr Mrs Vandertrampp – action – la ritournelle enjambe la résistance, autre point de vue.

Je suis Descendue elle est Rentrée

Elle est Montée je suis Revenue

elle est Sortie

Je suis Venu elle est Allée

Je suis Né elle est Devenue

Elle est Entrée je suis Retournée

Je suis Tombé elle est Restée

Je suis Arrivé elle est Morte

Je suis Parti

 

Dans le feu de l'action, la jambe continue à prendre de l'ampleur, se reflète, s'enjambe et se prend pour l'autre.

 

Elle est descendue je suis rentré

Je suis monté elle est revenue je suis sortie

Je suis venu elle est allée

Elle est née je suis devenue

Je suis entré elle est retournée

Elle est tombée je suis restée

elle est arrivée je suis mort

elle est partie

 

Trempé jusqu'au cou, l'analyste continu ses expérimentations qui prennent de plus en plus la tournure d'incantations.

 

Elle est Devenue, ue

je suis Revenue, ue

 

Elle est Montée, ée

Je suis Restée, ée

Elle est Sortie, ie

 

Je suis Venue, ue

elle est Allée, ée

je suis Née, ée

elle est Descendue, ue

je suis Entrée, ée

elle est Retournée , ée

je suis Tombée, ée

elle est Rentrée, ée

je suis Arrivée, ée

elle est Morte, e

je suis Passée, ée

elle est Partie. ie

 

L'analyste faisait face à un dilemme, ne sachant plus qui était elle qui était lui, l'écho reprenait du poil de la bête…

 

Il est Descendu descendu descendu

Je suis Rentrée rentrée rentrée

 

Il est Monté monté monté né

Je suis Revenue revenue revenue nue

Il est Sorti sorti sorti ti

 

Je suis Venue venue venue ue

Il est Arrivé arrivé vé

Je suis Née née ée

Il est Devenu devenu devenu nu

Je suis Entrée entrée entrée ée

Il est Resté resté resté té

 

Je suis Tombée tombée tombée tée

Il est Retourné retourné retourné né

Je suis Allée allée allée lée

Il est Mort mort mort

Je suis Partie partie

Il est Passé

 

Un crocodile est sorti d'on on ne sait où. L'analyste a pensé que sa jambe s'était fait happé par un crocodile. On a vidé les extincteurs. La trempe. Il y avait de la marmelade partout.

 

Les pensées de Sam Moore, réflexion de la langue avec Dr Mrs Van Der Trampp, à lire à haute voix, délier puis contracter la langue pour que l'atout en américain aussi perde tout ses moyens. La trempe. Il faut vider les extincteurs. 1,2,3 novembre 2020.

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D'un revers de manche, on passerait au niveau supérieur 1 - c'était comme si la nuit américaine s'était ajourée indéfiniment, un ajournement sur l'année – O. Sam se demandait comment la nuit dernière passerait le relais au prélude d'un jour nouveau. Quelque chose dans l'antichambre, le boudoir, le couloir ou encore le trottoir, histoire de patienter encore un peu avant,

Bourrasque Turner et raz de marée Fontana, les poissons ont leurs propres langues, et aspirent probablement à plus de circulations et métissage que nos carcans frontaliers

On pense le poisson bien au-delà du poisson-chat comme des poissons-chiens et on imagine qu'ils nous appartiennent quoiqu'il arrive, pffft la fidélité de l'assiette, des conneries tout ça, on est feignants, peureux et cons.

 

Trop tôt il est parti, Pierre le phoque dandy caméléon, Beauté ! comme elle manque ton irrévérence, franchement dévoilée, le geste d'une main qui s'envole comme pour marquer l'insouciance, la frivolité du temps, l'espace d'un instant, démesurément pris au vol,

Je trinque à la fontaine de jouvence d'un franc poète, de l'eau ferrugineuse encore et encore...

 

 

Je rêve à un râteau à dents de rhizome, pour qu'il accompagne d'une main caressante les gonflements souterrains. Un épandeur prêt à époustoufler les enrobés des coeurs de ville. Le bitume au millepertuis rampant. Le râteau reste un outil dangereux lorsqu'il sort du jardin ; Sam se demandait comment ne pas oublier que le jardin est partout même si la terre est tellement en dessous qu'on ne la voit même plus. Il se demandait si un carottage de temps en temps ne serait pas une bonne manière pour ne pas oublier que les jardins des uns qui empiètent celui des autres sont précieux. Un carottage en latitude comme en longitude, de quoi juste ne pas oublier l'architecture des rhizomes et autres bulbes imprévisibles.

 

J'ai rêvé à une traversée impassible de la manche à pied sans papiers impossible 

j'aime bien le Lemon curd quand ll déborde sur le couvre feu –

C'est mou quand même.

Ta couverture dorée s'enfile comme un gant et j'aime que les fils miroitent à la folie des alouettes à l'intérieur rien que pour toi.

Sam Moore apprenait petit à petit à ne pas se laisser berner par les grognements incessants des mécontents et il distinguait dans le brouhaha surgissant, des bruissements de langues émerveillés.

C'était donc ça qui l'avait mis en éveil….

Ces petits bruits naissants plein de jouissance et d'appétit,

Sam se demandait et s'il était pingouin. Tout aussi rapidement sa pensée avait entrainé ses gestes. En quelques mouvements ses bras s'étaient collés le long du corps, les pieds s'étaient mis à se dandiner laissant apparaître comme un déhanchement maladroit. Un déplacement pas très habile, qui modifiait complètement le rapport à l'espace, d'un seul coup comme tout devenait beaucoup plus lointain, alors que le corps lui était si près qu'il devenait presque encombrant, un peu pataud sans doute.

Revers de queue. Rester à couver une éternité debout dans le froid n'avait effectivement rien d'excitant pour le mâle pingouin tandis que la femelle jouissait de ses baignades et autres frivolités.

Sam le pingouin plongea la plus élégamment qu'ilelle pût. Un rond dans l'eau qui se répercuta avec le son bref d'un plouf ; disparition instantanée, puis une série de bulles clinquantes apparut à la surface et à sa grande surprise elles se mirent à monter, monter, monter, plus légère encore sans doute... Sam regardait du fond de l'eau les bulles qui s'agitaient. Elles pétillaient, débordantes de picotements comme un vin à l'effervescence nouvelle qu'on vient de libérer.

Une sourface intranquille et pleine d'appétit.

De toute évidence, un pingouin ça mange aussi.

 

 

Les pensées de Sam Moore, 1,2,3 eaux ferrugineuses à tous les étages ! Janvier 2021. Meilleurs voeux !

+  voir - Editons Ma bibliothèque par Sharon Kivland : https://mabibliotheque.cargo.site/Anabelle-Hulaut-Les-Pensees-de-Sam-Moore-2019

+ quelques pensées diffusées sur www.courte-line.net et www.dust-distiller.com

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